Pour les personnes intéressées par l’IAHP (influenza aviaire hautement pathogène) avec un passage rapide du niveau de risque épizootique d’IAHP à « élevé » sur l'ensemble du territoire métropolitain,
Seulement trois semaines après l’augmentation au risque « modéré », le Journal officiel du 8 novembre 2024 publie un arrêté du 31 octobre qui accroît le risque au niveau « élevé » avec pour principal impact une claustration ou une mise à l’abri sur tout le territoire métropolitain.
Ce passage au risque « élevé » est motivé par l’évolution récente des cas d’IAHP dans la faune sauvage et les exploitations, en France et dans l’UE (avec des migrations en cours).
En résumé,
Mise à l’abri ou claustration des oiseaux dans toute la France métropolitaine
Au risque « élevé », la claustration ou la mise à l’abri s’applique pour toutes les volailles et oiseaux captifs de la France métropolitaine.
- Dans les établissements de moins de 50 volailles ou oiseaux captifs, les oiseaux sont « claustrés ou protégés par des filets » sauf deux dérogations envisageables pour les zoos (après analyse du risque) et « les oiseaux de chasse au vol ou d’effarouchement ».
- Dans les établissements ≥ 50 volailles, les oiseaux sont mis à l'abri dans un bâtiment fermé mais avec de nombreuses dérogations détaillées ci-dessous et toujours avec une alimentation et un abreuvement qui évitent tout contact avec la faune sauvage.
Dans une zone à risque de diffusion (ZRD) [forte densité d’élevages]
- Un dépistage virologique, à la charge des éleveurs, est requis pour tout mouvement de palmipèdes prêts à engraisser entre deux sites avec des prélèvements datant de moins de 72 heures (en sus de la surveillance mise en place pour la vaccination en cours).
- L’accès d’intervenants extérieurs à un élevage est limité aux « situations d’urgence et de stricte nécessité » avec des véhicules nettoyés et désinfectés à l’entrée et à la sortie.
Autres mesures applicables au niveau du risque élevé (sur tout le territoire)
- Les véhicules transportant des palmipèdes [≥ 3 jours d’âge] sont bâchés (sauf canicule) pour éviter les pertes de plumes et de duvets.
- Les rassemblements d’oiseaux sont interdits avec des dérogations possibles pour les oiseaux de volières (sans contact avec la faune sauvage) ou les pigeons.
- Des restrictions s’appliquent aux mouvements de gibier à plumes détenus dans les zones humides (ZRP) avec un examen clinique vétérinaire favorable dans le mois précédant le mouvement (+ dépistage virologie IAHP dans les 15 jours précédents s’il s’agit de canards ou d’anatidés).
- Les compétitions de pigeons voyageurs sont interdites (jusqu’au 10 avril 2024).
- Des restrictions plus sévères s’appliquent aussi au transport et à l’utilisation d’oiseaux appelants pour la chasse. Les lâchers de gibier de la famille des anatidés (canards…) sont interdits.